On achève bien les chevaux…
Le Parti de gauche Picard s’est fait piégé, méprisé, manipulé, doublé, humilié…, pour reprendre les dires d’un camarade de l’Aisne et je pèse ses mots.
En lisant les différentes voies de presse ce matin j’ai été consterné de lire les prises de positions du PCF et de Gauche Unitaire se rabrouant derrière le constat de la volonté du Parti Socialiste de « casser » le Front de Gauche.
Sauf que…. La réalité est bien autre part, je parle en connaissance de cause puisqu’ayant fait partie de la délégation PG accompagnant Marie Jeanne Potin, qui avait été, elle, mandatée pour négocier au nom du Parti de Gauche lors d’une AG régionale ayant eu lieu la semaine précédente le premier tour, lors de ces journées noires du Lundi 15 mars et du Mardi 16 mars 2010.
J’ai pu me rendre compte de ce qu’il y avait de plus abjecte dans la nature humaine lorsque des postes sont en jeu, certains font fis des convictions politiques et du respect des partenaires et d’autres pratiquent le parachutage……
On a pu lire dans la presse d’ici et là, et notamment sur le blog de Jean Luc, que les propositions du Parti Socialiste se sont limitées à « On vous donne trois sièges » « Ah, vous en voulez 5 ? » « Hé bien ce sera 2… » Mais en fait la proposition exacte était celle-ci :
– 3 positions éligibles
– 1 position éligible en charnière si plus de 50%, ce qui était plus que réalisable, le second tour me donnera peut être raison
– 1 vice présidence à la planification écologique et au développement durable confiée à notre conseillère sortante Marie Jeanne Potin
– 1 autre vice présidence, certainement PCF, dont je n’ai pas eu vent de l’énoncé
– 1 présidence de commission.
Donc en résumé, avec un score espéré de 53% au second tour grâce à la fusion du FDG, d’Europe Ecologie et du Parti Socialiste : 4 éligibles et 2 vice présidence.
Il est vrai par contre que si l’on s’en référa à la sainte calculette de la proportionnelle, le score de 5,35 % nous permettait de « négocier » 5 sièges d’éligibles. Mais à cette masse de 5 éligibles, aurions-nous eu 2 Vice Présidences et 1 présidence de Commission ? Je n’en suis pas sûr.
Mais loin des apparatchiks mathématiciens le résultat est là : 0 élus Front de Gauche à la région !
La faute à qui ? Quelles sont les circonstances qui nous ont menées au Parti de Gauche à cette catastrophe incommensurable qu’est la perte du mandat d’une élue sortante…
En dehors des appareils politiques je dirais que ce sont la vanité, l’orgueil, le mépris, la soif de mandat, la soif de pouvoir qui en sont la cause.
En portant mon regard au sein même du Front de Gauche, j’ai pu y voir l’attitude du PCF et de Gauche Unitaire s’acharnant à marginaliser le Parti de Gauche, posant des lapins à la délégation du Parti de Gauche afin d’aller tranquillement négocier entre ersatz de la fourberie…
Car oui l’objectif était là : faire élire les 3 secrétaires fédéraux départementaux du PCF coûte que coûte et la représentante de Gauche Unitaire en faisant fis du Parti de Gauche.
Voilà la réalité pourrie des propositions du PCF qui ont été faites lors des négociations.
Mais ce qui me fait rentrer dans une colère noire plus que tout, c’est ce que nous avons subit « humainement » parlant pendant cette période de négociations et de préparation de campagne : le mépris. Il n’est rien de pire qu’après avoir travaillé pendant presque 5 mois sur la rédaction, la préparation d’une campagne, qu’après avoir fait des centaines de kilomètres, qu’après avoir passés des centaines d’heures également au détriment de notre vie de famille, de se rendre compte que nous n’étions là que pour servir de faire valoir à un parti politique agonisant, qui s’empresserait de vampiriser ses partenaires afin d’arriver à ses fins.
On pourrait d’ailleurs faire un corolaire entre le comportement du PCF et l’excellente description des cintres dans nos penderies qui est faite par Pierre Desproges : « On dirait un rang de vampires agrippés à la branche morte d’un chêne noir dans l’attente silencieuse du poulain égaré au tendre flanc duquel ils ventouseront leur groin immonde pour aboucher son sang clair en lentes succions gargouillées et glaireuses, jusqu’à ce que mort s’ensuive. »
Comprendra, qui voudra. Je m’arrête là.
Car une autre variable a bel et bien entachée nos espoirs de voir renouveler le mandat de Marie Jeanne Potin, une variable interne celle-là, un vampire supplémentaire et plus rotor que les autres puisqu’agissant dans la penderie du Parti de Gauche.
Un cintre fraîchement débarqué d’une autre région, oserais-je dire d’une autre penderie, s’est empressé voyant que son éligibilité fondait comme neige au soleil d’aller conforter la position du PCF et de Gauche Unitaire. Pendant que nous étions soudés en bloc dans le hall du Conseil Régional, entrain de nous serrer les coudes face à ce « Pearl Harbour » politique que nous subissions, cette personne puisqu’il s’agit de Christiane Chombeau, faisait gonfler l’effectif de la délégation PCF/GU au troquet d’en face en attendant sagement 18h, heure à laquelle plus rien n’était possible.
Voilà la réalité des choses, voilà ce qui s’est passé lors de ces deux jours de négociations. Le résultat est là, immonde, insupportable, constat d’un échec que je qualifierais de personnel et qui me tarabuste l’esprit depuis deux jours. Cette sensation malsaine de ne pas avoir été à la hauteur et je m’en excuse auprès de Marie Jeanne que j’affectionne particulièrement.
Certains me diront « c’est le jeu », eh bien moi je trouve ce jeu pourri, aussi ignoble que le jeu du foulard que l’on peut retrouver dans les cours d’écoles, ce jeu qui pousse à l’asphyxie et engendre la mort…Notre Parti a été victime de la version politique du foulard et l’issue en a été fatale.
Salut Seb, effectivement c’est un monde différent : je suis un athée politique, ne prend parti pour personne dans ce monde de brute et ne comprend pas pourquoi cette attitude de nos politiciens aujourd’hui… Ce que tu vis aujourd’hui, je pense que c’est l’étroite réalité de ce qui se passe « là-haut » : je prends le pouvoir, j’ai raison, appelez moi maître et fermez vos gu…
Dure réalité, vie de famille emputée pour la bonne cause, tu as roulé à 100 à l’heure (124 Km/H si ma mémoire est bonne ! lol) et résultat : un platane au milieu de ta route vers ton idéal politique…
Oublie le jeu du foulard, appelle tes potes, faisons nous une bonne biture avec des dés à coudre de bière !!!
A bientôt GRAND !
Sébastien,
Il faudra que tu suives des cours d’orthographe, j’ai relevé moult fautes !
Il faut arrêter ce tissu de mensonges et ce déversement de fiel, c’est une attitude irresponsable et mensongère.
La responsabilité de l’échec n’est pas à imputer au PCF. La mathématique donne 6 sièges au FRONT DE GAUCHE, je tiens à ta disposition le calcul. La délégation qui négociait a revendiqué 5 sièges en deçà de ce qu’elle pouvait réellement prétendre. On lui a
« royalement » proposé 3 élus et un 4ème si la liste GEWERC du 2ème tour dépassait les 50%, ce qui ne peut pas être le cas.
Pour avoir participé à la réunion du PCF de lundi soir, je puis te dire qu’il a été donné mandat aux négociateurs du PCF de ne pas accepter en dessous de 4 éligibles, nous étions presque 200 à la réunion à Longueau, et chose primordiale qui dément catégoriquement tes propos, notre délégation avait mandat de veiller à ce que les trois formations politiques du FRONT DE GAUCHE aient des élus. Pour le Parti de Gauche, celle ou celui que vous auriez choisi, j’ai cru comprendre et cela me semble normal qu’il s’agissait de Marie-Jeanne Potin. Pour la Gauche unitaire Marianne Mugnier et pour le PCF Thierry Aury et Gérard Brunel. Voilà la réalité du mandat qui a été donné à nos négociateurs. Alors, il est facile aujourd’hui de déverser un flot d’injures et d’inexactitudes qui me déçoivent profondément. J’avais cru avoir affaire à d’autres Hommes.
La réalité, c’est que le PS de Picardie et Claude Gewerc en particulier, avaient décidé après la parution du sondage d’opinion sur les régionales de ne pas prendre le FRONT DE GAUCHE au 2ème tour. Ils ont volontairement formulé une proposition inacceptable, sachant bien que nous ne sommes pas des personnes susceptibles d’avaliser l’inacceptable.
Je constate que Jean-Luc Mélenchon, à qui je transmets ce que tu as écrit, en leader loyal d’une composante du FRONT DE GAUCHE, a vu clair et a une analyse complètement différente de la tienne.
Il me semble difficile maintenant de recoller les morceaux sur Albert. C’est rien, nous avons pris l’habitude avec les Socialistes et peut-être s’agit-il des prémices d’un retour au bercail.
En politique, il faut être patient et ne jamais s’énerver !
JP DANNEL
Non, non je suis d’accord su rle mandat qu’il a été donné suite à votre AG du Lundi soir… Un membre du PCF présent lors de celle-ci nous en a même confirmé le contenu…ne pas descendre en dessous de 4 sièges.
Même cette personne nous a dit que : « Bon sang, 3+1 charnière mais avec 2 VP et 1 présidence de commission, c’était en dessous des espoirs certes mais acceptable ! »
Sauf que la réalité de la négociation de mardi est bien autre ! Je vous invite à contacter Marie Jeanne Potin qui vous expliquera ce qu’il s’est passé vis à vis du PG ! Je n’invente rien, je relate c’est tout…
Contrairement à ce que vous pensez de moi, je ne m’énerve pas, je constate simplement que l’ambition personnelle de certains l’a emporté sur les accords qui étaient passés !
Faites le tour des camarades PG qui étaient là ce lundi et ce mardi et vous verrez que je n’invente rien… Nous avons transmis les mêmes informations que celle que je relate avec plus de précisioins encore que ce que j’explique à l’assistant de Jean Luc Melenchon, l’aurions-nous fait si cela était mensongé ?
Concernant les fautes d’orthographes, je vous le concède ce n’est pas ma discipline de prédilection…
Je ne suis pas en colère contre le PCF d’Albert, car je suis sûr,vous connaissant maintenant, que VOUS auriez respecté les accords passés entre les différentes formations lors des négociations avec le Parti Socialiste.
C’est tout…je regrette que vous nous jugiez si vite…
Sébastien
Une précision, concernant le résultat de dimanche, le score de 5,35% ne me permettez pas de faire partie des éligibles, je suis donc allé sur Amiens lundi et mardi pour assurer le mandat de Marie Jeanne Potin…
A Sébastien Melin,
Ce n’est pas une raison pour déverser ton fiel et tes injures .
Je relève et je répète volontairement : « J’ai pu me rendre compte de ce qu’il y avait de plus abjecte dans la nature humaine lorsque des postes sont en jeu, certains font fis des convictions politiques et du respect des partenaires et d’autres pratiquent le parachutage…… »
« Mais loin des apparatchiks mathématiciens le résultat est là : 0 élus Front de Gauche à la région ! ».
« En dehors des appareils politiques je dirais que ce sont la vanité, l’orgueil, le mépris, la soif de mandat, la soif de pouvoir qui en sont la cause. ».
« En portant mon regard au sein même du Front de Gauche, j’ai pu y voir l’attitude du PCF et de Gauche Unitaire s’acharnant à marginaliser le Parti de Gauche, posant des lapins à la délégation du Parti de Gauche afin d’aller tranquillement négocier entre ersatz de la fourberie…
Car oui l’objectif était là : faire élire les 3 secrétaires fédéraux départementaux du PCF coûte que coûte et la représentante de Gauche Unitaire en faisant fis du Parti de Gauche.
Voilà la réalité pourrie des propositions du PCF qui ont été faites lors des négociations.
Mais ce qui me fait rentrer dans une colère noire plus que tout, c’est ce que nous avons subit « humainement » parlant pendant cette période de négociations et de préparation de campagne : le mépris. Il n’est rien de pire qu’après avoir travaillé pendant presque 5 mois sur la rédaction, la préparation d’une campagne, qu’après avoir fait des centaines de kilomètres, qu’après avoir passés des centaines d’heures également au détriment de notre vie de famille, de se rendre compte que nous n’étions là que pour servir de faire valoir à un parti politique agonisant, qui s’empresserait de vampiriser ses partenaires afin d’arriver à ses fins. »
« On pourrait d’ailleurs faire un corolaire entre le comportement du PCF et l’excellente description des cintres dans nos penderies qui est faite par Pierre Desproges : « On dirait un rang de vampires agrippés à la branche morte d’un chêne noir dans l’attente silencieuse du poulain égaré au tendre flanc duquel ils ventouseront leur groin immonde pour aboucher son sang clair en lentes succions gargouillées et glaireuses, jusqu’à ce que mort s’ensuive. ».
« Voilà la réalité des choses, voilà ce qui s’est passé lors de ces deux jours de négociations. Le résultat est là, immonde, insupportable…
Certains me diront « c’est le jeu », eh bien moi je trouve ce jeu pourri, aussi ignoble que le jeu du foulard que l’on peut retrouver dans les cours d’écoles, ce jeu qui pousse à l’asphyxie et engendre la mort…Notre Parti a été victime de la version politique du foulard et l’issue en a été fatale. ».
Il s’agit là de propos intolérables, qui constituent les ¾ de ton infâme écriture. Ces propos sont insultants et tout à fait injustes.
Je dois simplement rétablir la vérité, 3 sièges par rapport à 6 possibles et 5 revendiqués, c’était se mettre à plat ventre et accepter le diktat.
Les problèmes de vice-présidence sont subsidiaires, je ne partage pas forcément l’idée que vous vous faites d’une participation à l’exécutif, ce n’est pas l’essentiel.
L’essentiel était d’avoir au moins 4 élus et le PS savait bien que nous ne nous conduirions pas comme des carpettes, ce que vous êtiez prêt à faire !
Par ailleurs quelle belle dynamique unitaire a voulu créer Claude Gewerc en refusant de recevoir Thierry Aury, ni le lundi ni le mardi ! Depuis longtemps, il avait décidé de se passer de nous, mais au fait au repas du Front de Gauche à Albert, n’avais-tu pas dit la même chose à plusieurs camarades, qui me l’ont répété ?
Et pour finir je voudrais simplement argumenter par rapport à la « soif de mandat » dont tu fais état. A 4 élus, je répète, c’était 1 Parti de Gauche, 1 Gauche unitaire et 2 PCF (Joël Carliez n’étant pas parmi les élus). Cela est-il illogique par rapport aux forces en présence ?
Par rapport à ceux qui ont été sur le terrain et qui ont distribué TOUS leurs tracts ?
Par rapport à ceux qui n’ont pas pris de vacances en cette période et qui attendaient des tracts qui dormaient on ne sait trop où !!!!
Alors, Camarade, si tu veux venir sur le terrain de l’invective et de l’insulte, sache bien que tu ne seras pas seul et que si nous n’emploierons pas tout à fait les mêmes méthodes, nous ne resterons pas pour autant silencieux.
Si la rhétorique du texte vous paraît insultante et bien tant pis, je dis ce que je pense et je pense ce que je dit…
Juste une petite question, vous affirmez que Joël Carlier n’était pas dans les éligibles souhaités ? Alors comment se fait-il qu’il demandait la vice présidence au sports afin d’avoir la tête d’Olivier chapuis roux ?
Et oui effectivement j’ai discuté lors du repas front de gauche de l’inquiétude que j’avais si au soir du premier tour le FDG faisait plus de 5%, quelle attitude adopter si le PS ne voulait pas de nous…
J’ai discuté sur ce thème de la même façon que j’ai posé la question concernant un score supérieur à 10% et le fait de se maintenir où non.
Pour ce qui des insinuations sur notre engagement dans la campagne, dites ce que vous voulez, nous avons bonne conscience.